Le regard des chercheurs : L'univers des préjugés ethnocentristes
Abstract
1ères lignes : L’indice longitudinal de tolérance montre une stabilisation du rejet de l’autre, après une hausse continue depuis 2009. La seconde étape consiste à analyser les relations qui s’établissent entre les différents préjugés composant cet indice. Forment-ils encore un pattern cohérent, symptomatique d’une attitude « eth-nocentriste », c’est-à-dire une disposition à valoriser les groupes auxquels on s’identifie, et à inférioriser les « autres », les outgroups1 ? Y a-t-il un lien entre les attitudes envers les juifs, les immigrés, les musulmans, les Noirs, ou s’agit-il de dimensions distinctes ? Les préjugés à leur égard s’expliquent-ils par les mêmes facteurs ? Les personnes qui les portent avancent-elles les mêmes arguments pour se justifier ?La technique des échelles d’attitudes 2 permet de tester l’existence d’une attitude « ethnocentriste » au sens où nous l’avons définie. Il y a effectivement une cohérence globale des opinions à l’égard des étrangers, des immigrés, des Français juifs et musulmans, des droits qu’on leur reconnaît ou qu’on leur refuse (droit de vote, possibilité de pratiquer sa religion (tableau 2.1). C’est la même échelle, composée des mêmes items 3, que nous utilisons depuis 2009, pour mieux suivre l’évolution de cette attitude dans le temps.
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