Un monde peu solidaire
Abstract
Les crises économiques favorisent des réactions nationalistes et xénophobes, en accroissant la compétition pour les emplois et les postes. Étrangers et immigrés ont été pris comme boucs émissaires dans les années 1880-1890 puis dans les années 1930. Il en va de même pour la crise économique de 2008. Le sondage annuel sur le racisme et la xénophobie effectué pour la Commission nationale consultative des droits de l’homme montre une hausse continue de l’intolérance à "l’autre", dans l’ensemble de la société française depuis 2009. Et l’insécurité économique et sociale renforce cette tendance. L’enquête "Économie politique du vote 2012" réalisée au Centre d’études européennes de Sciences Po montre que le rejet des immigrés, des étrangers, de l’islam, est d’autant plus marqué que la personne interrogée a obtenu un score élevé sur notre indicateur de précarité. [Début du chapitre]