L'entre-soi élitaire à Saint-Barthélemy - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Ethnologie française Année : 2012

L'entre-soi élitaire à Saint-Barthélemy

Résumé

Après un siècle de dénuement, l’île antillaise de Saint-Barthélemy a connu un développement continu depuis sa « découverte » par la grande bourgeoisie américaine à la fin des années 1950. Centrées autour de la villégiature de luxe, les activités économiques de l’île ont nécessité le recours croissant à une immigration venue principalement de France métropolitaine. Tous trois à majorité blanche, le groupe des Saint-Barths, celui des immigrés métropolitains, et les riches villégiateurs et propriétaires de villas entretiennent aujourd’hui des rapports qui contribuent à maintenir le caractère élitiste de l’île, tout en effaçant l’essentiel de son héritage créole et de son insertion dans l’espace afro-caribéen. L’exotisme générique structurant la nouvelle identité balnéaire de Saint-Barthélemy participe de la déclinaison locale d’un espace mondial du haut loisir mondain dans lequel l’île occupe désormais une position centrale. Parfois devenues multimillionnaires, les vieilles familles saint-barths qui contrôlent l’essentiel des leviers économiques et politiques de l’île cherchent quant à elles à en orienter le développement d’une manière qui consolide leur monopole.

Dates et versions

hal-02384371 , version 1 (28-11-2019)

Identifiants

Citer

Bruno Cousin, Sébastien Chauvin. L'entre-soi élitaire à Saint-Barthélemy. Ethnologie française, 2012, 42 (2), pp.335-345. ⟨10.3917/ethn.122.0335⟩. ⟨hal-02384371⟩
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