Vie et mort des sciences sociales avec le big data
Abstract
Une troisième génération de sciences sociales doit voir le jour pour assumer la spécificité du monde de données et de traces créées par les réseaux numériques, sans se contenter de prolonger les acquis des sciences de la « société » et de l’« opinion ». Ces entités ont été construites dans une époque donnée dont la généalogie est restituée pour être comparée avec le travail des agences exploitant les traces numériques et pouvant produire toute la réflexivité nécessaire en devenant prédictives. Il est proposé de penser les traces numériques en tant que « répliques » que les sciences sociales doivent suivre avec des méthodes adaptées car elles constituent désormais un nouveau continent du social.