La lutte contre les conflits d'intérêts : un premier pas législatif
Abstract
La démocratie est fragile, comme tout système humain porteur de normes divergentes. Pour beaucoup, elle est même « corruptible » (1). La répétition des abus de fonction, des contournements de procédure et des favoritismes entretien la défiance vis-à-vis des institutions et de leurs responsables (2). En deux siècles, aucune démocratie n’a trouvé la formule permettant d’assurer la prééminence de l’intérêt général sur les intérêts privés. On ne peut donc que soutenir tout renforcement des mesures garantissant un fonctionnement politique et administratif plus soucieux du bien commun. Et cela, même quand l’avancée reste limitée, comme c’est le cas avec le projet de loi relatif à « La déontologie et à la prévention des conflits d’intérêts dans la vie publique » qui sera examiné au Parlement à l’automne.