Retrouver Bagdad. Une jeunesse en quête de « normalité »
Abstract
Dix ans après l’invasion de l’Irak en mars 2003 par les forces américaines et leurs alliés, Bagdad est méconnaissable pour ses propres habitants. Suite à d’importants déplacements liés aux violences qui ont atteint leur pic en 2006, la population se répartit désormais pour l’essentiel selon des critères confessionnels (chiites, sunnites ou chrétiens – le nombre de juifs en Irak ne dépasserait pas la dizaine depuis 2003) ou ethniques (kurdes, arabes) dans des quartiers, séparés par d’interminables murs de béton, des barrières mentales et des frontières institutionnelles qui se sont ancrées dans le quotidien...