Le mal-être a-t-il un genre ? - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue française de sociologie Année : 2008

Le mal-être a-t-il un genre ?

Résumé

Ill-being arises from the multiple interactions that occur in a singularly tense relation – that between an individual endowed with social characteristics and the values and norms imparted and circulated by society. The genders tend to express ill-being in different ways. Women are more likely to be depressed or at risk for suicide, whereas men are more likely to be alcohol-dependent or to commit suicide. Focusing on one of these means of expression only entails the risk of misinterpreting these social phenomena. While divergences between them show the singularities of the various forms that ill-being takes and reveal the differentiated effects they may have on specific populations, convergence works to solidify conclusions applicable to all individuals. On the basis of recent data that take into account the profound changes that have occurred in ways of living in a couple, gendered indicators may be used to develop a new view of women’s « overprotection » from ill-being – protection provided by both the couple and children – which traditionally has preserved women from suicide only.
Le mal-être naît des interactions multiples entre une tension singulière, un individu doté de caractéristiques sociales et les valeurs et normes véhiculées par la société. Chaque genre emprunte tendanciellement des voies différentes pour exprimer son mal-être. Les risques suicidaires ou la dépression touchent en priorité les femmes alors que le suicide et la dépendance alcoolique sont principalement masculins. Dès lors, il y aurait un risque d’interprétation erronée à se focaliser sur une seule d’entre elles. Si les divergences entre ces expressions montrent les singularités des diverses voies empruntées par le mal-être et dévoilent des effets différenciés sur des populations spécifiques, à l’inverse leurs convergences viennent solidifier des conclusions généralisables à l’ensemble des individus. À partir de données récentes tenant compte des profondes modifications intervenues dans les manières de vivre à deux, la mobilisation d’indicateurs genrés permet alors de porter un regard neuf sur la surprotection féminine, la protection due au couple et aux enfants traditionnellement tirées du seul suicide.

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hal-01719438 , version 1 (28-02-2018)
hal-01719438 , version 2 (17-10-2018)

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Citer

Anne-Sophie Cousteaux, Jean-Louis Pan Ké Shon. Le mal-être a-t-il un genre ? : Suicide, risque suicidaire, dépression et dépendance alcoolique. Revue française de sociologie, 2008, 49 (1), pp.53 - 92. ⟨hal-01719438v1⟩
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