Une filière de mobilité ouvrière : l’accès à la petite entreprise artisanale et commerciale

Nonna Mayer (1)

1 CEE - Centre d'études européennes et de politique comparée (Sciences Po, CNRS)

Un ouvrier sur cinq désire se mettre un jour « à son compte ». Cet attrait d'une partie de la classe ouvrière pour la petite entreprise n'est pas nouveau. On peut y voir une tradition léguée par le compagnonnage, l'empreinte du radicalisme, défenseur de la petite propriété, ou une réaction à la condition ouvrière elle-même : une étude déjà ancienne d'Andrieux et Lignon montre que la subordination dans le travail pèse plus à l'ouvrier que l'insuffisance de son salaire ou la dureté de sa tâche. Et s'établir petit commerçant ou artisan lui apparaît comme le moyen le plus accessible de conquérir son indépendance et devenir « son propre maître ». L'objet de cet article est moins de rechercher pourquoi tant d'ouvriers veulent se mettre à leur compte que de savoir s'ils y parviennent. [Premier paragraphe]

Mots clés: Ouvrier; Indépendance; Autonomie

Domaines: Science politique; Sociologie

Nonna Mayer. Une filière de mobilité ouvrière : l’accès à la petite entreprise artisanale et commerciale. Revue française de sociologie, 1977, 18 (1), pp.25-45. ⟨10.2307/3320868⟩. ⟨hal-01719411⟩