Quand le citoyen était musicien...Flûte, aulos et participation publique dans la Cité grecque
Abstract
Une constante de la pensée politique consiste à définir la Cité antique démocratique comme une société holiste qui impose la participation politique. L’article montre, avec une méthode empruntée à la sociologie musicale, que si certaines pratiques musicales (la flûte et l’aulos) reflètent bien l’implication du citoyen dans les affaires publiques, à partir du 5e siècle, une rupture apparaît. Elle se caractérise par le recours croissant à des techniciens de la musique dans la tragédie, une forme de désengagement des citoyens quant à la pratique de l’instrument, l’apparition d’une frontière entre professionnalisation et amateurisme, et l’utilisation de l’aulos pour des commandes particulières et non seulement publiques. À partir du lien ténu entre citoyenneté et pratique musicale, on montre alors l’émergence d’une individuation partielle, qui sans aboutir à la constitution d’un Moi moderne favorise l’expression d’une certaine individualité.
Fichier principal
2004-ramel-quand-le-citoyen-etait-musicien-flute-aulos-et-participation-publique-dans-la-cite-grecque.pdf (306.23 Ko)
Télécharger le fichier
Origin : Publisher files allowed on an open archive