Connaissances et politiques d'éducation : quelles interactions ?
Abstract
L’interaction entre savoirs et politiques ne date pas d’aujourd’hui. Comme l’ont bien mis en évidence des travaux de science politique s’inspirant des analyses de Michel Foucault sur les dispositifs et les techniques de gouvernement, dès le XVIIIe siècle l’activité politique moderne s’appuie sur la mobilisation de savoirs scientifiques et professionnels (Ihl, Kaluszynski & Pollet, 2003). La rationalisation croissante de l’activité des instances politico-administratives (Weber, 1971) d’une part, et l’émergence de formes diverses de militantisme scientifique d’autre part, donnent dès cette période naissance à des « sciences de gouvernement » qui transforment simultanément la conception de la science et l’exercice du pouvoir (Kaluszynski & Payre, 2013). La « raison statistique », dont Alain Desrosières (1993) a retracé l’histoire et les tâtonnements, occupe une place centrale parmi ces sciences. Mais avec l’extension des domaines d’action de l’État, la professionnalisation de ses agents et l’émergence d’espaces nouveaux de circulation des savoirs au coeur des administrations, de nombreux autres savoirs hybrides ont vu le jour depuis (Clairat, 2013). [Premier paragraphe de l'article]
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