Compte rendu de Jean-François Bert, 2012, Marcel Mauss, Henri Hubert et la sociologie des religions. Penser et écrire à deux, Paris, La Cause des Livres
Abstract
L’apport spécifique du livre Marcel Mauss, Henri Hubert et la sociologie des religions (MMHH) est plus mince. Son objet, qui fait majoritairement place à des fac-similés et des transcriptions de correspondances, de fiches de lecture, de manuscrits, est d’analyser la préparation de « L’essai sur la nature et la fonction du sacrifice »(chap. 2), et de « L’esquisse d’une théorie générale de la magie » (chap. 3). Le très court chapitre 1 retrace la rencontre entre les deux hommes. Le quatrième et dernier chapitre aborde en moins de dix pages la réception de « L’Essai » et de « L’Esquisse » ; Jean-Pierre Vernant et Marcel Detienne, notamment, ont estimé que Mauss et Hubert n’avaient pas pris en compte les rapports étroits, dans la Grèce antique, entre sacrifice et vie politique de la cité ; Luc de Heusch a considéré que les deux auteurs avaient procédé, à partir du cas du rite védique, à des généralisations abusives tendant à une surestimation de l’importance de l’opposition profane/sacré – peu pertinente dans le cas des rites africains de tradition orale. Une première annexe comporte l’essentiel de la correspondance Mauss-Hubert de 1898 (quinze lettres d’Hubert et six lettres de Mauss, traitant principalement de la préparation de « L’Essai »). Une seconde reprend des textes autobiographiques de Hubert et Mauss initialement parus dans la Revue française de sociologie avec des présentations de Ph. Besnard (1979, 20, 1, p. 205-220).
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