France, la reprise, enfin ! Perspectives 2015-2016 pour l'économie française
Abstract
Jamais depuis le début de la crise des
subprime
l'économie française n'avait connu
un contexte aussi favorable à l'enclenchem
ent d'une reprise. La chute des prix du
pétrole, la politique volontariste et inno
vante de la BCE, le ralentissement de la
consolidation budgétaire en France et da
ns la zone euro, la montée en charge du
CICE et la mise en place du Pacte de re
sponsabilité (représentant un transfert fiscal
vers les entreprises de 23 milliards d'euros en
2015 et près de 33 en 2016) sont autant
d'éléments permettant de l'affirmer. Les pr
incipaux freins qui on
t pesé sur l'activité
française ces quatre dernières années (austé
rité budgétaire sur-calibrée, euro fort,
conditions financières tendues, prix du pé
trole élevé) devraient être levés en 2015 et
2016, libérant ainsi une croiss
ance jusque-là étouffée. La
politique de l'offre impulsée
par le gouvernement, dont les résultats se font attendre sur l'activité, gagnerait en
efficacité grâce au choc de demande positif
provenant de l'extérieur, permettant un
rééquilibrage économique qui fa
isait défaut jusqu'à présent.
L'année 2015 connaîtrait un
e hausse du PIB de 1,4 %
avec une accélération du
rythme de croissance au cours de l'année (2 % en glissement annuel). Le second
semestre 2015 marquerait le tournant de la
reprise avec la hausse du taux d'investis-
sement des entreprises et le début de la décrue du taux de chômage qui finirait
l'année à 9,8 % (après 10 % fin 2014). 2016
serait quant à elle l'année de la reprise
avec une croissance du PIB de 2,1 %, une ha
usse de l'investissement productif de 4 %
et la création près de 200 000 emplois
marchands permettant au taux de chômage
d'atteindre 9,5 % à la fin 2016. Dans ce contexte porteur, le déficit public baisserait
significativement et s'établirait à 3,1 %
du PIB en 2016 (après 3,7 % en 2015).
Évidemment, le déroulement de ce cercle
vertueux ne sera rendu possible que si
l'environnement macroéconomique reste port
eur (pétrole bas, euro compétitif, pas
de nouvelles tensions financières dans la zo
ne euro) et si le gouvernement se limite
aux économies budgétaires annoncée
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