Enseignements du 1er tour pour les villes de plus de 9 000 habitants
Abstract
Pour nombre d’observateurs, la campagne des élections municipales de 2014
s’annonçait comme atone car seuls les enjeux locaux étaient débattus sans
grandes conséquences pour l’action du gouvernement. Les résultats du 23 mars
viennent démentir l’idée selon laquelle les élections municipales ne seraient pas
des élections intermédiaires. Caractérisées par Reif et Schmitt (1980)
puis Parodi
(1983) comme des élections où le taux de participation faiblit et où le
gouvernement en place est sanctionné, les élections municipales de 2014 semblent
satisfaire à ces conditions. Au-delà de ce vote qui s’apparente à un vote sanction,
une nouvelle dynamique électorale est à l’œuvre au plan municipal. Tout d’abord,
la gauche majoritaire en voix et en sièges dans les villes de plus de
9 000 habitants est en net recul. Ensuite, la division du vote à gauche (42,8 %
réparties sur neuf listes) a contribué à l’affaiblissement des listes de la majorité
sortante. Enfin, la percée du Front national modifie le rapport de force droite-gauche
par la multiplication historique de triangulaires et quadrangulaires au second tour.
Examinons en détail chacune de ces dimensions en prenant soin de distinguer les
tendances électorales par strate de population
: villes de plus de 9 000 habitants
(782), villes de plus de 30 000 habitants (220) et villes de plus de
100 000 habitants (50).
Domains
Political science
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