La mobilisation électorale
Abstract
Depuis une bonne vingtaine d'années, la montée régulière de l'abstention quels que soient les types de scrutin ainsi que la diffusion d'un vote protestataire favorisant les partis hors système et extrêmistes au détriment des grands partis de gouvernement, rappelaient à chaque élection le divorce des Français avec la politique. Le contraste entre les premiers tours de 2002 et 2007 est fort, et à défaut d'entériner l'imprévisibilité d'un tempérament marqué par la passion politique, il faut y voir l'expression d'une forme particulière d'alternance, passant de la protestation à la légitimation du système politique, l'une comme l'autre signant une demande de politique. Le séisme électoral du 21 avril 2002 avait marqué le point d'orgue du profond malaise politique et social ressenti par les électeurs. Plus d'un électeur sur deux (53%) avait alors choisi un petit candidat, et l'abstention atteignait un record pour une présidentielle (28,4%) (...).
Domains
Political science
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