E. G. Page, M. Michelat, and . Simon, Or l'on sait que le vote ouvrier n'est pas le même, selon que la proportion d'ouvriers dans l'électorat d'une localité donnée est faible ou élevée (39) C'est dire une nouvelle fois que nos résultats ne prennent sens qu'à partir des réalités sociologiques concrètes dont nos indicateurs permettent de saisir l'effet, mais ne donnent pas la connaissance. Nous avons centré préférentiellement notre étude sur la relation entre classe ouvrière « objective », classe ouvrière « subjective » et vote de gauche, notamment communiste. Mais rien ne permet d'affirmer que l'on ne retrouverait pas des relations analogues en considérant d'autres « classes objectives », d'autres « classes subjectives », d'autres options électorales. Mais pour pousser aussi avant l'analyse, un échantillon beau coup plus important serait nécessaire. La relation entre polarisations de classes, conscience de ces polarisa tions et comportements politiques n'est pas statique. On peut faire l'hypo thèse qu'elle varie selon la situation historique et même selon ses varia tions conjoncturelles, Il serait souhaitable que des enquêtes répétées permettent de décrire l'évolution des phénomènes sur lesquels nous avons voulu attirer l'attention, et de mesurer, dans chaque situation, la pondérat ion relative des facteurs étudiés. Guy Michelat Centre national de la recherche scientifique