Royaume-Uni : reprise fragile
Abstract
L'économie britannique a connu une croissance soutenue au premier semestre 2013. Le PIB a augmenté de 0,4 % au premier trimestre et de 0,7 % au deuxième, soit une hausse de 1,4 % en glissement sur un an au deuxième trimestre, contre -0,2 % à la fin de 2012. Le taux de chômage est resté quasiment stable, passant de 7,8 % en décembre 2012 à 7,7 % en juin 2013. L'inflation, mesurée selon l'indice des prix à la consommation harmonisé était de 2,7 % en glissement sur un an en août 2013, comme en décembre 2012. La Banque d'Angleterre poursuit sa politique de soutien à la croissance via le maintien de son taux directeur à 0,5 %, et des mesures non conventionnelles, tandis que le gouvernement britannique continue de mettre en oeuvre son plan de réduction du déficit public, souhaitant faire baisser le ratio de dette publique à partir de 2017-2018. En 2012, le déficit public au sens de Maastricht était de 6,2 points de PIB et la dette publique de 89 points de PIB. Les taux d'intérêt publics à long terme ont commencé à augmenter à partir de mai 2013, comme aux États-Unis et un peu plus rapidement que dans la zone euro, pour approcher 3 % en septembre 2013, soit des niveaux encore historiquement faibles. Les indicateurs conjoncturels signalent tous la poursuite de la reprise au troisième trimestre, mais la question se pose de savoir à quel point cette reprise, jusqu'ici tirée par la consommation des ménages et les exportations, sera relayée par l'investissement des entreprises, alors que la politique budgétaire restera restrictive (...).
Domains
Economics and Finance
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