Bahreïn, la fin des compromis
Abstract
Plus petit Etat du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le Bahreïn est aussi le plus instable. Depuis les débuts de l'industrie pétrolière dans les années 1930, l'archipel a connu au moins cinq " intifada " (soulèvements). Avant les événements de février-mars 2011, la plus longue de ces mobilisations populaires a duré quatre ans, entre 1994 et 1998, occasionnant la mort de dizaines de personnes et l'emprisonnement de milliers d'autres. Aucun de ces soulèvements à répétition ne s'est jamais transformé en révolution. Débuté le 14 février et définitivement réprimé le 18 mars avec l'aide de troupes saoudiennes et émiriennes, le soulèvement de 2011 n'a pas dérogé à la règle : la dynastie Al Khalifa demeure en place sans avoir rien offert en échange. Alors que le régime s'est distingué dans le passé par une certaine habileté à coopter des opposants, il a cette fois opté pour la violence comme mode quasi-unique de traitement de la crise (...).
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Political science
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