La dialectique des terrorismes en Inde depuis 2001 : la « main de l’étranger », les islamistes et les nationalistes hindous
Abstract
L’Inde a connu depuis 2001 une série d’attentats qui ont fait de ce pays l’un des plus touchés par le terrorisme. Les autorités indiennes attribuèrent tout d’abord ces actes de violence à des groupes islamistes pakistanais liés, dans certains cas, aux services du renseignement militaire de leur pays. Par la suite, elles en vinrent à admettre que des musulmans indiens étaient de plus en plus souvent impliqués dans ces actions terroristes, seuls ou en liaison avec des groupes étrangers. Après chaque attentat, la police procéda alors à des arrestations en masse de jeunes musulmans, surtout lorsqu’ils étaient ou avaient été membres du Students Islamic Movement of India (SIMI). Pourtant, seuls quelques-uns des militants de ce syndicat étudiant avaient embrassé la cause du jihadisme armé en réaction, d’une part, au mouvement qui conduisit à la démolition de la mosquée d’Ayodhya (1992), d’autre part, aux pogromes du Gujarat (2002). Face à ce terrorisme islamiste d’origine indienne, des groupes nationalistes hindous organisèrent, à leur tour, des attentats similaires à ceux des musulmans, suivant en cela une tradition de mimétisme très ancienne au sein de la mouvance nationaliste hindoue.
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