Royaume-Uni : la fin d'un modèle
Abstract
Le ralentissement de l’économie britannique, amorcé à l’automne 2007, s’est accentué depuis : le PIB n’affichait plus qu’une hausse de 1,5 % en glissement sur un an au deuxième trimestre, au lieu de 3,3 % un an plus tôt. À la crise bancaire, est venue s’ajouter à partir du printemps une vive accélération de l’inflation importée, sous le double effet de la hausse des prix des matières premières exprimés en dollars et de la dépréciation de la livre sterling. L’inflation rogne le pouvoir d’achat des ménages, qui voient par ailleurs la valeur de leurs actifs financiers et immobiliers chuter, alors que leur taux d’endettement est au plus haut et leur taux d’épargne au plus bas. La politique budgétaire ne peut guère apporter de soutien, sauf à briser les règles établies par Gordon Brown en 1997. La Banque d’Angleterre peut difficilement baisser son taux directeur tant que l’inflation ne ralentit pas. Les perspectives de croissance ne sont guère meilleures chez les principaux partenaires économiques du Royaume-Uni. L’éclatement de la crise financière a sonné la fin de seize ans de croissance ininterrompue et de faible inflation.
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