L'alternance politique sous le signe du populisme en Europe centrale
Abstract
En un an les élections dans les quatre pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie) ont bouleversé le paysage politique de l'Europe centrale. Annoncée en Pologne en octobre 2005 par la victoire aux législatives et aux présidentielles du parti Droit et justice (PiS) des frères Kaczynski, l'alternance s'est poursuivie en juin 2006 en République tchèque par celle du parti démocratique civique (ODS), qui a obtenu 35 % des voix, et en Slovaquie par celle du parti Smer (Direction) de Robert Fico (près de 30 % des suffrages). Seule la Hongrie a réélu en mai le gouvernement des socialistes alliés aux libéraux sous la direction de Ferenc Gyurcsany, avant de connaitre en septembre-octobre un troisième tour dans la rue, provoqué par un aveu de mensonge du Premier ministre sur l'état de l'économie et des finances publiques1. Si l'on ajoute à cela la présence en Bulgarie de Volen Siderov, du parti ultranationaliste Ataka, au second tour de la présidentielle en octobre 2006, on découvre une situation nouvelle et à bien des égards préoccupante de la démocratie en Europe du Centre-Est (...).
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