Iran : les enjeux des élections législatives
Abstract
On entend souvent dire que Mohammad Khatami *élu président de la République en mai 1997 par 69 % des suffrages exprimés alors qu'il apparaissait comme l'outsider face au candidat des conservateurs, le président du Parlement Ali-Akbar Nategh Nouri *incarnerait une volonté de rupture du système islamique instauré au lendemain de la Révolution de 1979. Il serait en quelque sorte le représentant de l'opposition au régime, bien qu'il en occupe l'une des principales fonctions, et serait à ce titre condamné à l'impuissance du tribun. Pourtant rien, dans son parcours, ne permet de mettre en doute son adhésion à une République islamique qu'il n'a cessé de servir avec fidélité et abnégation. Lieutenant de l'un de ses principaux idéologues, l'ayatollah Beheshti assassiné en 1981, nommé responsable de la plus grande maison de presse de l'époque, Keyhan, à son retour d'exil au lendemain de la Révolution, élu député en 1980 avec 82 % des voix dans sa ville natale, Ardakan, il a brièvement siégé au Parlement, avant d'être nommé ministre de la Guidance islamique par Ali Khamenei, puis par Hachemi Rafsandjani. Un poste où il sut s'attirer la sympathie des intellectuels par son ouverture d'esprit, mais dont il dut démissionner sous la pression de la majorité parlementaire conservatrice en 1992 (...).
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