Un évergétisme islamique : les réseaux bancaires et financiers en Iran
Abstract
Le résultat inattendu des élections présidentielles du 23 mai 1997 a montré la complexité des relations entre la République islamique et la société iranienne. En effet la victoire de Mohammad Khatami ne peut être réduite au triomphe de la "société civile" sur le "pouvoir". Après tout l'heureux élu est lui-même un ancien ministre, membre du sérail, et son succès est aussi celui de son prédécesseur, Ali-Akbar Hachemi Rafsandjani. Surtout l'analyse des résultats permet de reconsidérer quelques fausses évidences, quelques clés d'explication toujours mises en avant. Ainsi, il est apparu que le "clergé" n'a pas joué de façon unanime la carte du candidat de la droite, Ali-Akbar Nategh Nouri : la Société des enseignants de l'école religieuse de Qom a relativisé le soutien qu'elle avait semblé lui apporter dans un premier temps et, in fine, les grandes villes saintes ont elles aussi voté majoritairement pour Mohammad Khatami, qui a par exemple recueilli 70 % des voix à Mashhad et 59 % à Qom (...).
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