. Guedira, des risques budgétaires et peut-être économiques de l'ouverture , de la pression extérieure (montrer qu'on adhère aux normes internationales), de la volonté d'occuper l'espace politique (éviter la possible instabilité liée au problème de la succession d'Hassan II), de la volonté apparente de réforme, etc. Elles montrent avant tout que le pouvoir s'est senti menacé, qu'il entend réintégrer des activités qui lui échappaient en montrant matériellement et intensément sa présence : en prouvant notamment qu'il peut à tout moment " casser " un puissant et, surtout, modifier les règles du jeu (passer du critère d'allégeance à celui de légalité) ; autrement dit, en tentant de reprendre sous sa coupe une dissidence de moins en moins contrôlée

C. Mais and . En-témoignent-les-dérapages-de-la-campagne-elle-même, Plus généralement, et au-delà du problème de la succession d'Hassan II, l'accord de libre-échange va précipiter l'inévitable renégociation de nouvelles allégeances. L'analyse de l'ouverture proposée plus haut a montré qu'elle risquait de provoquer des modifications dans les relations de pouvoir et dans les alliances, qu'il existait des acteurs menacés par la libéralisation accrue et que ces derniers n'étaient pas sans consistance politique. Dans ce contexte, il est intéressant de noter que le rapprochement avec l'Union européenne a toujours constitué une politique active de la part du pouvoir central

. Historiquement, on peut rappeler que des commerçants participèrent à la rébellion de Fès, alors même qu'ils avaient bénéficié des actions de Moulay Suleyman, Voir M. El Mansour