Les groupes islamistes entre guérilla et négoce
Abstract
Des actes de sabotage multiples constituent, parallèlement à la liste des victimes de ce conflit, l'actualité tragique de l'Algérie : destructions de ponts, incendies de wagons, d'hôtels, de véhicules, d'entreprises publiques, d'écoles, de mairies etc. Le compte rendu, décontextualisé, de ces événements par les médias, laisse une impression d'anarchie, de chaos où la finalité des actions des principaux protagonistes, tant l'armée que les deux principales factions islamistes, le GIA et l'AIS, se perd dans une violence nihiliste. L'assimilation de l'opposition armée à des " terroristes " ou à des " hérétiques " par les dirigeants algériens tente d'ordonner ce désordre apparent. La division manichéenne, par les islamistes, de la société algérienne entre " partisans du djihad " et " ennemis de l'islam " s'inscrit dans un registre identique : transformer l'illisibilité politique et religieuse de ces actes en action licite dans le cadre prescrit par le djihad (...).
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