Chine : la victoire ambiguë du Vieil homme
Abstract
Depuis la mort de Mao, le régime communiste a été contraint de reconnaître l'altérité du social et de laisser la société réoccuper une partie de l'espace qu'il avait précédemment neutralisé. L'analyse d'émeutes rurales dans les années 1958-1962 indique que la collectivité paysanne n'avait jamais rompu tous les ponts avec le pouvoir communiste. Dans les campagnes, l'innovation totalitaire a été plus réduite qu'on ne le croit souvent. Le corps à corps entre le pouvoir et la société rurale n'a jamais cessé. C'est le rapport de forces qui a évolué au profit de la collectivité villageoise, permettant au « Vieil homme » de réapparaître au grand jour. Mais ce dernier a été modifié par le temps, et la politique de modernisation du régime l'expose à de nouveaux et graves dangers.
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