Les électeurs et la campagne électorale : une vision désenchantée des candidats
Abstract
Lors de l'élection présidentielle de 2007, divers signes semblent témoigner d'un regain de civisme : inscriptions plus nombreuses sur les listes électorales, niveau d'intérêt très fort pour le scrutin et croissant tout au long de la campagne, audiences élevées des émissions politiques consacrées à l'élection, enfin taux de participation de presque 84% les 22 avril et 6 mai. Pour autant, s'ils ont suivi plus que de coutume la campagne électorale, les électeurs français. ne sont que modérément impliqués dans son déroulement ainsi que le montre l'analyse des deux premières vagues du Panel électoral français (PEF). Ils ont surtout suivi l'actualité électorale et accessoirement discuté d'elle avec des proches mais peu d'entre eux se sont davantage impliqués dans la campagne. D'autre part, et c'est un résultat assez inattendu, le Panel électoral français montre que plus de 40 % des électeurs ont perçu la campagne d'une façon plutôt négative, estimant par exemple que la campagne se résumait à des promesses qui ne seraient pas tenues ou à des polémiques inutiles. On retrouve ici un paradoxe qu'on pouvait percevoir dès le Baromètre politique français : le fait que les électeurs aient davantage suivi la campagne présidentielle ne signifie pas que leur représentation de la classe politique ait fondamentalement changé et soit devenue positive.
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