Promenade troubadouresque sur les pas de Daniel Fabre - Etudes africaines Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2021

Promenade troubadouresque sur les pas de Daniel Fabre

Dominique Casajus

Résumé

Text appeared in Nicolas Adell, Agnès Fine, Claudine Vassas (eds.), Daniel Fabre, l'arpenteur des écarts (actes du colloque de Toulouse, février 2017), Paris, Maison des Sciences de l'Homme, 2021: 67-85. The first text I read by Daniel Fabre was "La voie des oiseaux. Sur quelques récits d'apprentissage" (Fabre 1986). But it was later, in the early 2000s, that I got to know him. At that time he had submitted to the National Committee for Scientific Research the model of what has since become the Laboratory of Anthropology and History of the Institution of Culture (Lahic). As one of the two rapporteurs of the project, I told him that I wanted to talk to him about it, not because I was obliged to do so, as we could perfectly well make do with the documents he had sent us, but because I was eager to meet him, whose prose I already loved. I haven't forgotten that first meeting; it was on the terrace of the Rostand, opposite the Luxembourg Gardens. I don't think we talked much about his laboratory project - for me, it was a matter of course, which I had simply used as a pretext for my request for an interview - and I only remember that I immediately felt my friendship for him begin. The following week I began to attend his fortnightly seminar, which at that time was held in a room at the Sorbonne, but the venue changed frequently. We found him there fortnightly, sparkling with a mischievous, generous and, in the true sense of the word, enchanting erudition. Although his subject matter was always new, he did have a few favourite themes. The one he returned to most often, in a series of variations that later became articles, was a figure he called 'the paradigm of the last'. The theme of the last, intertwined with that of the birds, will accompany me throughout this contribution, in which I deal with a subject that, once again, I associate with Daniel's memory: the troubadours. For it was when I met him that I took my first steps in the field.
Texte paru dans Nicolas Adell, Agnès Fine, Claudine Vassas (éd.), Daniel Fabre, l'arpenteur des écarts (actes du colloque de Toulouse, février 2017), Paris, Maison des Sciences de l'Homme, 2021 : 67-85. Le premier texte que j'ai lu de Daniel Fabre est « La voie des oiseaux. Sur quelques récits d'apprentissage » (Fabre 1986). Mais c'est plus tard, au début des années 2000, que j'ai fait sa connaissance. Il avait alors soumis au Comité national de la recherche scientifique la maquette de ce qui est devenu depuis le Laboratoire d'anthropologie et d'histoire de l'institution de la culture (Lahic). Étant l'un des deux rapporteurs du projet, je lui avais fait savoir que je souhaitais en parler avec lui, non que j'y fusse tenu, car nous pouvions parfaitement nous contenter des documents qu'il nous avait fait parvenir, mais parce que je brûlais de le rencontrer, lui dont j'aimais déjà la prose. Je n'ai pas oublié cette première rencontre ; c'était à la terrasse du Rostand, face au jardin du Luxembourg. Je ne crois pas que nous ayons beaucoup parlé de son projet de laboratoire-pour moi, c'était une affaire entendue, que j'avais simplement prise comme prétexte à ma demande d'entrevue-, et je me souviens seulement que j'ai aussitôt senti naître mon amitié pour lui. J'ai commencé dès la semaine suivante à assister à son séminaire bimensuel, qui se tenait à cette époque dans une salle de la Sorbonnemais le lieu changea souvent. Nous le retrouvions là de quinzaine en quinzaine, étincelant d'une érudition espiègle, généreuse et, au sens propre du mot, enchanteresse. Si son propos était toujours nouveau, il avait tout de même quelques thèmes de prédilection. Celui sur lequel il est revenu le plus souvent, en multipliant des variations qui sont devenues par la suite autant d'articles, est une figure qu'il appelait « le paradigme des derniers ». Le thème des derniers, entremêlé à celui des oiseaux, m'accompagnera tout au long de la présente contribution, où je traite d'un sujet que, là encore, j'associe au souvenir de Daniel : les troubadours. Car c'est au moment où j'ai fait sa connaissance que je risquais mes premiers pas sur le terrain.
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Dates et versions

halshs-02747557 , version 1 (28-10-2022)

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  • HAL Id : halshs-02747557 , version 1

Citer

Dominique Casajus. Promenade troubadouresque sur les pas de Daniel Fabre. Nicolas Adell; Agnès Fine; Claudine Vassas. Daniel Fabre, l’arpenteur des écarts (actes du colloque de Toulouse, février 2017), Maison des sciences de l'homme, pp.67-85, 2021. ⟨halshs-02747557⟩
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