'Oui mais...' : l'image de l'Europe selon l'administration Bush. De l'ambivalence à la rigidité
Résumé
Depuis la politique du Secrétaire d'État Dulles, les différentes administrations américaines ont développé dans la guerre froide une certaine image de l'Europe fondée sur la peur de l'expansion communiste. Il s'agissait alors d'aider et de promouvoir une Europe telle que les États-Unis la concevaient, c'est-à-dire un rempart face à l'ennemi soviétique. Or, avec la disparition de celui-ci, n'assisterait-on pas à la construction d'une nouvelle image de l'Europe par les dirigeants de l'exécutif américain ? Reposant sur cette interrogation première, cette étude porte sur les composantes de l'image diffusée par l'administration Bush depuis l'automne 2000. Elle souligne les principaux enjeux sécuritaires autour desquels se sédimente cette image (défense antimissile, capacités européennes de défense et PECSD, élargissement de l'OTAN) et permet de mettre en relief une Europe molle, large et subordonnée aux intérêts américains dans l'après guerre froide. La seconde partie de l'article tente de dégager les facteurs structurels expliquant la nature de cette image comme la représentation de soi en tant que superpuissance (et la structure de rôle international), la perception du temps politique ainsi que la mise sur agenda et la persistance d'une polarité entre les deux continents
Domaines
Science politique
Origine : Accord explicite pour ce dépôt
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